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vendredi 1 novembre 2013

les clés de la réussite

Tout abandonner pour réaliser son rêve 


L’énergie vous manque chaque matin pour aller au travail ? Repartir de zéro pour faire un métier qui vous tient à cœur est peut-être la solution. Les clés pour réussir sa nouvelle vie.
Pourquoi tout changer ?
Donner du sens à sa vie professionnelle
Le temps de l’entreprise paternaliste, où l’on entre dans le sillage de son père et qui nous prend en charge quoi qu’il arrive, est révolu. Les parcours professionnels se sont aujourd’hui fortement individualisés et tout semble possible. “Face à un monde plus complexe, que l’on appréhende plus difficilement, un nombre croissant de personnes cherchent à donner du sens à leur parcours. Il s’agit de trouver sa place à soi pour se protéger des turbulences”, explique Yves Deloison, auteur de Changer tout et rédacteur en chef d’un magazine éponyme consacré à la thématique du changement de vie.
Plus seulement la crise de la quarantaine
il note cependant une nouvelle tendance. “Auparavant, le désir de se reconvertir émanait plutôt de quadragénaires. Depuis quelques années, on s’aperçoit que la frustration que l’on peut ressentir dans son emploi peut arriver plus tôt. J’ai rencontré bien des trentenaires qui avaient suivi la voie considérée comme royale par leur milieu social et qui, dès leur premier poste à responsabilités, avaient pris conscience qu’ils n’étaient pas à leur place. Enfin, on rencontre également beaucoup de quinquagénaires qui savent qu’ils ont encore 10 ou 15 ans de carrière devant eux et qui se demandent comment ils vont les occuper.”
Une démarche qui rentre de plus en plus dans les mœurs
Changer de métier, y compris lorsqu’il s’agit de prendre un virage en épingle à cheveux, est une option que la société intègre plus facilement qu’auparavant. Organiser sa carrière est un impératif auquel les salariés sont de plus en plus sensibles, d’où l’importance prise dans leur esprit par les dispositifs de formation continue. 80pc d’entre eux sont même prêts à y consacrer du temps personnel. “On s’autorise à se poser beaucoup plus de questions. On a moins envie de subir et plus de construire son parcours professionnel”, conclut Yves Deloison.
Dès le début, se poser les bonnes questions
Dresser un bilan sans complaisance de ce que l’on est
“L’envie de changer commence par un sentiment récurrent de lassitude, de frustration, d’insatisfaction. C’est parfois déclenché par un petit événement, comme le refus d’une promotion, d’une augmentation ou d’une formation”, explique Yves Deloison. Prendre conscience que la solution réside peut-être dans la réconciliation entre choix professionnels et choix profonds de vie n’est pas toujours limpide. Il s’agit de regarder ce qu’on est avec honnêteté, en particulier savoir reconnaître ce qui est hérité de l’éducation et du milieu social dans lequel on a évolué. Le bilan de compétences permet de se pencher sur la question et d’y voir plus clair. Epaulé par un expert de la gestion de carrière, vous faites le point sur ce qui vous plaît, ce qui vous rebute, ce pour quoi vous avez une valeur ajoutée. Un tel bilan peut se faire à tout moment de la vie.
Ne jamais exclure ses proches
Une fois son projet plus clairement défini, il faut en parler à ses proches. Yves Deloison est catégorique : “si l’on vit dans un cercle familial, il faut s’assurer que votre entourage adhère à votre projet.” Les membres de votre famille seront touchés par les conséquences de votre choix et doivent donc être pleinement au courant. Mais dès le premier coup dur, ce sera également eux qui seront à vos côtés pour vous épauler. Il est donc impératif de s’en faire des alliés. S’il est parfois difficile de conserver son cercle d’amis intact lorsqu’on passe du statut de cadre sup en multinationale à celui d’artisan à son compte, il est tout de même essentiel de ne pas faire table rase. Là encore, les proches peuvent se révéler de fidèles soutiens lorsque vous en aurez le besoin. Ils peuvent par ailleurs vous fournir d’intéressants contacts pour le développement de votre nouvelle activité. Ce n’est pas une fois que vous aurez claqué la porte derrière vous que vous pourrez revenir à eux pour un service.
Se projeter pour tester ses motivations
Enfin, vivre de sa passion, c’est aussi assimiler que tout ne sera pas toujours rose. “Il faut accepter le fait que l’exercice d’une activité génère des aspects qu’on aime plus ou moins et pour lesquels on est plus ou moins compétent.” Si l’on est à son compte par exemple, il y aura toujours la comptabilité à faire, les fournisseurs à régler à temps, les clients irascibles à contenter et les banquiers à satisfaire. Anticiper son projet sous cet angle permet de véritablement tester ses motivations : est-on prêt à faire toutes ces choses qui nous rebutent pour le plaisir d’exercer tel métier ? Le même raisonnement peut être appliqué lorsque son rêve est de quitter la ville pour la douceur de la vie rurale. Un bon exercice : se projeter dans sa vie au milieu de nulle part, pendant l’hiver, quand il faut faire 30 Kms pour trouver l’hôpital le plus proche. Seules les vraies motivations ressortiront alors.
Mettre toutes les chances de son côté
Ne pas improviser
De même qu’on ne décide pas sur un coup de tête de tout abandonner pour vivre de son rêve, on doit construire son projet avec pragmatisme. Une étude de marché si l’on souhaite créer sa structure, un état des lieux du volume d’offres d’emploi si l’on souhaite être salarié sont des étapes incontournables. Elles permettent d’affiner son projet : faut-il changer de zone géographique, mieux cibler la clientèle potentielle, au contraire prévoir de l’élargir avec une activité connexe qui vous plaît moins ? Faut-il prévoir une formation spécifique ? Faut-il envisager une solution de repli sur son ancienne activité en cas d’échec ? La réponse à toutes ces questions doit intervenir avant que votre choix ne devienne irrémédiable.
Les différentes manières de tourner la page
“Claquer la porte de son ancienne entreprise sans envisager toutes les solutions qui existent est dangereux”, explique Yves Deloison. Parmi ces solutions, on trouve les congés longue durée, qu’il soit congé sabbatique ou pour création d’entreprise. Saisir l’opportunité d’un plan de restructuration de votre entreprise est une piste à ne pas négliger. “Le temps qu’il se mette en place, vous pouvez entamer une réflexion sur un projet de reconversion.” Et bénéficier de certains avantages comme le financement d’un bilan de compétences, le versement d’une prime pour votre départ. Une solution financièrement plus intéressante qu’une simple démission.
Penser en détail son budget prévisionnel

La question financière est dans bien des cas le nœud de la guerre pour les cadres tentés par le grand saut. “Il est impératif de réduire ses dépenses, concède Yves Deloison. Mais la satisfaction ne se situe de toutes façons plus là.” Bien cerner les dépenses cachées qui peuvent venir perturber votre budget prévisionnel est indispensable. L’aide d’un expert et mieux encore, les conseils d’une personne déjà dans le métier sont précieux. Ne pas hésiter dès le début à tisser son réseau, en repérant les associations adéquates. Les rencontres faites lors de formations à votre nouveau métier peuvent elles aussi se révéler d’une grande aide.
Des solutions de repli, gages de sécurité

Enfin, il ne faut pas hésiter à envisager des solutions de repli et des activités plus “alimentaires”. Un artiste devra ainsi se préparer à accepter des missions bien payées même si elles ne répondent pas à ses critères esthétiques. Garder son ancienne activité à temps partiel peut aussi être un gage de sécurité et une porte de sortie appréciable si rien ne se concrétise. En somme, pour mettre toutes les chances de son côté, il faut envisager tout ce qui peut mal se passer, tout ce qui fait peur, pour leur trouver en amont des solutions et ainsi suivre sereinement ses motivations profondes.



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