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samedi 2 novembre 2013

Comment améliorer sa concentration



   Vous êtes plongé dans la proposition de contrat que vient de vous envoyer l’un de vos plus importants partenaires. Les termes sont techniques, la typographie minuscule mais vous vous accrochez pour comprendre. 
  
  Jusqu’à ce que le téléphone de votre collègue d’en face, sonne. 

  En un instant, votre concentration s’est évaporée et vous voilà happé par la conversation.

   Un rapport urgent à produire, une présentation soporifique à assimiler, un texte hermétique à déchiffrer… Pour mobiliser efficacement son attention, il faut respecter certaines règles.

   Soigner ses conditions de travail

   L’environnement de travail influe beaucoup sur le niveau d’attention que vous portez à une tâche. Un bureau bruyant, l’entrée d’une personne dans la pièce mais aussi un poste de travail envahi par de multiples dossiers… tout cela peut venir altérer la focalisation de la personne sur ce qu’elle a à faire.

   La première des étapes est donc d’éliminer un maximum de ces perturbations. Cela passe par l’élaboration de règles de vie en commun clairement énoncées : les coups de fils personnels ou longs doivent avoir lieu dans une pièce séparée, une salle de réunion par exemple. Individuellement, vous pouvez imaginer un code couleur pour indiquer aux personnes qui veulent vous parler quelle est votre disponibilité : vert, vous pouvez être dérangé, rouge, c’est silence complet.

   Diviser son attention : tout dépend des cas

   Ne peut-on donc pas faire plusieurs choses à la fois ? C’est un peu plus compliqué que cela comme l’explique la chercheuse : “On a longtemps pensé que si l’on faisait deux choses en même temps, notre efficacité était moindre sur au moins l’une des deux. Depuis peu, on reconnaît que c’est possible si l’une des deux tâches a été automatisée. “

   Ecrire un mail en écoutant de la musique est ainsi envisageable, à condition qu’elle n’entraîne pas notre attention. Ce ne sera par exemple pas le cas des chansons, dont on écoutera les paroles, ou des musiques très rythmées, propices à la déconcentration. De même, la prise de notes lorsqu’on écoute une personne parler n’est possible que si l’on a automatisé l’écriture. En revanche, envoyer un mail tout en écoutant son chef, sans détériorer au moins l’une des deux tâches, n’est pas possible.

   Se préparer mentalement

   Même enfermé dans un bureau parfaitement insonorisé et éclairé, il peut se révéler difficile de se concentrer. En effet, l’attention subit également l’influence de nos propres pensées. Un état émotionnel négatif, déprime ou colère par exemple, sera nuisible. En d’autres termes, ruminer empêche de se concentrer. A noter que des émotions positives trop fortes peuvent être tout aussi pénalisantes. La solution ? Circonscrire ses pensées dans le temps : on réfléchira au moyen de faire garder les enfants ce week-end seulement à la pause de midi et si on se rappelle brusquement un coup de fil à passer, on le notera sur un pense-bête. Le cerveau, rassuré, pourra retourner à sa tâche principale.

    Quelques exercices

   Pour améliorer sa concentration, il est important de savoir mobiliser son attention rapidement. Lorsque vous vous asseyez à votre bureau le matin, ne perdez pas dix minutes à regarder autour de vous tout ce qui se passe. La mobilisation de l’attention peut se travailler avec quelques exercices simples. Vous pouvez par exemple vous concentrer sur un objet à proximité de vous et le fixer jusqu’à n’avoir conscience de rien d’autre pendant deux ou trois minutes. Vous pouvez également vous entraîner à compter à rebours à partir de 100, en compliquant l’exercice par certaines consignes (par exemple, soustraire 1 à 100, puis 2 à 99 puis 3 à 97, puis 4 à 94, etc.). Il faut savoir faire ce type d’exercice y compris dans un environnement bruyant.

    L’importance du physique

   Enfin, il ne faut pas oublier l’importance de l’état physique sur sa capacité de concentration. Fatigué, on a d’autant plus de mal à soutenir son attention. Une alimentation équilibrée, ni trop riche pour ne pas s’endormir, ni trop légère pour ne pas tomber en hypoglycémie, est également à privilégier.

   Bien organiser son rythme de travail

   Améliorer sa concentration, c’est aussi revoir sa manière de travailler. Les capacités cognitives d’une personne ne sont en effet pas au maximum de leur efficacité tout le temps.

   Segmenter sa tâche pour laisser son attention respirer

   Tout d’abord, il faut alterner les phases d’intense concentration avec des phases de relâchement. On peut être attentif pendant environ 45 minutes d’affilée. Lorsque l’on a une longue tâche à réaliser, mieux vaut ainsi travailler une demi-heure, puis prendre quelques minutes de repos, retravailler une demi-heure et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle soit achevée. Cette phase de repos n’a pas besoin d’être longue, entre 1 et 5 minutes suffisent. C’est l’occasion de prendre un café, d’aller chercher un document à l’imprimante ou de vérifier sa boîte mail. A noter que cette dernière, importante source de déconcentration, doit demeurer fermée le reste du temps.

    Les apports de la chronopsychologie

   Ensuite, il faut programmer les tâches à réaliser aux bonnes heures de la journée. “Les meilleurs moments pour mobiliser son attention sont le matin de 10h à 12h et l’après-midi de 16h à 18h, explique la chercheuse. Il faut en revanche éviter le début d’après-midi.” Organiser ses réunions en fin de journée n’est donc pas une si mauvaise idée que cela si vous souhaitez avoir toute l’attention de vos collaborateurs.

   Quelques Exemples de cas où se concentrer est difficile

  Assister à une réunion soporifique
  Vous écoutez la présentation de votre DAF, mais il vous est vraiment difficile de rester concentré sur les tableaux de chiffres et les graphiques qu’il vous présente. Pour mobiliser votre attention malgré tout, quelques astuces existent.


 


   L’idéal est de chercher à reformuler ce qui est dit. On peut ainsi prendre des notes, si possible en ne transcrivant pas mot à mot ce qui est dit mais en utilisant ses propres termes. Il est également possible d’organiser ses idées sous forme de schémas simples, avec les mots-clés et les liens de causalités entre eux. D’une manière générale, il faut se poser un maximum de questions intérieurement : le raisonnement tenu par l’intervenant tient-il la route ? Quels exemples ou contre-exemples pourrais-je trouver dans mon quotidien ? Quelles conséquences ce que j’entends peut-il avoir sur mon activité ? A chaque fois, un même principe : ne plus être passif.

   Lire un texte hermétique

   Les recettes précédentes s’appliquent également dans le cas d’une lecture difficile, par son contenu ou sa forme. On peut en ajouter quelques autres. Vous pouvez ainsi alterner les niveaux de lecture : vous commencez par un survol des titres des chapitres ou des parties, qui doivent être assimilés. Vous continuez par la lecture de l’introduction et de la conclusion pour cerner la problématique du texte. Enfin, vous vous lancez dans la lecture intégrale.

   La question de la motivation peut aussi être stratégique : puisqu'il est difficile de se concentrer sur ce qui ne nous intéresse pas, il faut créer cette motivation artificiellement. Avant de vous mettre à la tâche, remémorez-vous tout ce que la lecture de ce texte vous permettra de faire : en savoir plus long que d’autres collègues, éviter une erreur aux conséquences fâcheuses pour votre activité… Enfin, en dernier ressort, vous pouvez prévoir de vous accorder une “récompense” pour avoir accompli cette tâche difficile. Quant à la nature de cette récompense, c’est à chacun ses goûts.









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